Si chaque été, un français sur deux choisit pour ses vacances l'option de la location saisonnière, ce mode d'hébergement peut devenir un vrai cauchemar si le minimum de précaution n'est pas pris. Enquête.

location saisonnièreVous avez choisi de louer un studio ou une maison pour passer vos vacances d’été ou d’hiver ? En quelques clics sur internet vous trouverez sans doute des centaines d’offres correspondants à vos envies. Mais attention, avant de signer il est important de prendre quelques précautions minimum pour vous éviter les déconvenues.

En effet, de nombreuses locations saisonnières sont proposées de façon anarchique par des particuliers peu scrupuleux ou peu avertis. Le studio pied des pistes ou la maisonnette charmante pied dans l’eau peuvent vite s’avérer un vrai cauchemar si le loueur est de mauvaise foi.

Si vous hésitez à faire confiance à une petite annonce de particulier, le mieux est de s’adresser à l’office de tourisme de son lieu de villégiature pour obtenir les coordonnées des loueurs sérieux.
Les réseaux d’agences immobilières locales sont également bien placés pour conseiller des locations sérieuses.
Evidemment, en faisant appel à la vigilance d’un professionnel, les prix seront moins tirés qu’en traitant directement avec le particulier loueur.

Un contrat en bonne et due forme

La location saisonnière est encadrée par la loi.

Ainsi, avant de louer, le loueur doit impérativement adresser à son locataire un descriptif détaillé par écrit en vertu du décret du 16 mai 1967. C’est sur la base de ce descriptif que le locataire potentiel peut juger de l’intérêt ou non de la location saisonnière. Ce descriptif doit comporter notamment l’équipement disponible, la situation géographique du bien (à côté de la mer, vue sur la mer, à proximité de commerces…).
Le descriptif engage le loueur puisque si arrivé sur place, le bien loué ne correspond pas au descriptif écrit, le locataire peut recourir à la justice. Le loueur est alors passible d’une sanction (décret n° 67 128 du 14 février 1967). D’autre part, et toujours selon la loi, pour réserver une location, le locataire doit signer un contrat en deux exemplaires.

Ce contrat doit impérativement être envoyé par courrier.
Il doit comporter de façon précise et sans équivoque : l’adresse exacte du logement, la durée de la location (avec les dates d’entrée et de départ), le prix, le montant du dépôt de garantie, le mode et le délai de restitution, les assurances et le montant des charges. Les charges sont généralement calculées au forfait mais elles peuvent aussi être établies selon un mode réel avec un relevé des compteurs à l’entrée et à la sortie.
Si un forfait est demandé, le loueur ne pourra en aucun cas réclamer un supplément quelconque à la sortie.

Acompte ou arrhes ?

Généralement, la signature d’un contrat de location saisonnière est associée à un premier versement correspondant à une sorte de réservation.

Ce premier versement est souvent d’un montant maximum de 25% du loyer caution comprise. Avant d’envoyer votre chèque, vérifiez bien les termes employés : Si le premier versement correspond à des arrhes, vous pourrez vous désister par la suite en ne perdant que le montant de ce premier versement. Si le premier versement correspond à un acompte, le locataire s’engage à payer la totalité du prix de la location sans possibilité de se rétracter. Dans les deux cas, le reste de la somme due devra être acquitté à l’entrée dans les lieux.

Le saviez-vous ?

A son arrivée sur place, le locataire doit exiger un état des lieux. Toutes les remarques du locataire doivent être consignées sur le document par écrit.
Dans le cas où aucun état des lieux n’est dressé, la loi présume que le locataire a reçu le logement en bon état et qu’il doit par conséquent le rendre tel quel (article 1731 du Code Civil).