A priori, ces deux mots, voyage et handicap, peuvent sembler incompatibles : pourtant, la réalité prouve que nombre de personnes handicapées ne se laissent pas arrêter par les difficultés qu’elles rencontrent, et qu’elles relèvent le défi en parcourant le globe tout autant que les valides. Il n’en reste pas moins que quelques problèmes doivent être envisagés en amont de tout voyage : quels sont ceux qui se posent dans le cas d’un handicap ? Quelques réponses.

Fauteuil roulant sur la plageLes destinations

Les villes paraissent de premier abord offrir plus de facilités si l’on voyage en étant porteur d’un handicap. L’environnement urbain propose en effet plus fréquemment des infrastructures et des aménagements destinés aux personnes à mobilité réduite, ou aux malvoyants : rampe d’accès pour les bus, trottoirs aménagés, plans inclinés pour les fauteuils roulants… Cependant, les témoignages concordent : l’aspect technique et matériel s’efface souvent au profit de l’aspect humain, et il est fort possible que vous rencontriez plus d’aide et de compréhension au fin fond de l’Afrique qu’à Stockholm ou à Madrid.

Mais ne renoncez donc pas à votre rêve de pays lointains. Ce sera sans doute un peu plus compliqué en terme de logistique, mais sans doute beaucoup plus enrichissant !

Le transport

Les transports en commun ne sont pas toujours adaptés au handicap, ils sont pourtant souvent les seules solutions pour un voyage au long cours.

La SNCF a mis en place un accueil et une brochure pour les personnes à mobilité réduite, précisant entre autres les gares aménagées.
En ce qui concerne l’avion, c’est au moment de la réservation du billet que l’on doit informer la compagnie de son handicap : vous serez renseigné oralement des possibilités ou vous devrez compléter un formulaire qui précisera le matériel nécessaire pour faciliter le déplacement de la personne handicapée.
Autre détail d’importance : Europcar et Hertz proposent des voitures de location équipées pour les handicapés dans certaines villes et aéroports, à réserver 48 heures à l’avance.

L’accompagnement

C’est sans doute la clé d’un voyage réussi, bien que des expériences diverses témoignent des aventures palpitantes de voyageurs handicapés et solitaires. Même si un encadrement n’est pas indispensable dans le cas où la personne est autonome, une présence quotidienne peut faire toute la différence.

Si vous n’avez personne dans votre entourage qui puisse ou veuille vous accompagner, il existe différentes solutions pour ne pas renoncer à votre voyage.
D’abord, les agences spécialisées qui proposent des formules complètes avec des professionnels de santé et des séjours adaptés à tous les handicaps : ces formules ne sont hélas pas à la portée de tous les budgets. L’APF (Association des Paralysés de France) organise des séjours de vacances pour les handicapés moteurs par l’intermédiaire de APF Evasion, à raison d’une centaine de séjours par an, à la montagne ou sous les tropiques, encadrés par des accompagnateurs bénévoles, ce qui réduit considérablement le coût de ces vacances.
Autre réponse intelligente et peu onéreuse : la mise en relation par l’association Handi-Voyages de volontaires bénévoles et de handicapés qui souhaitent voyager, permettant ainsi, outre des déplacements facilités, la création de relations riches et peut-être durables.