Chateau de Prague

Le château royal

Monument historique le plus important de la République tchèque, le château a été le siège du pouvoir depuis le 9ème siècle : il a été fondé par Borivoj 1er de Bohème, et s’est étendu, au fur et à mesure des siècles, selon la succession des souverains : Charles IV, au 14ème siècle, Vladislas Jagellon, à la fin du 15ème siècle, l’empereur Rodolphe II Habsbourg, au début du 17ème, et Marie-Thérèse Habsbourg, au 18ème. En 1918 le château devient le siège du nouveau président de la République, et il reste de nos jours la résidence officielle du président tchèque. Il en résulte une grande diversité d’architectures.

L’entrée du château se trouve sur la place de Hradcany : elle est encadrée de statues de géants au combat, et des gardes en uniforme assurent la surveillance. On peut assister à la relève de la garde, la plus spectaculaire ayant lieu à midi.

Dans l’ancien palais royal, on ne manquera pas de visiter la salle Vladislas, une impressionnante salle de cérémonie dont les dimensions sont majestueuses : 13 m de haut, 62 m de long et 15 de large. Œuvre de l’architecte Benedikt Ried, elle offre des décors de style gothique flamboyant et d’autres de style Renaissance, avec une voûte ornée de rosaces, et c’est là que se déroulaient les grands évènements  de la vie à la cour. Aujourd’hui, les présidents de la République y prêtent encore serment. De cette salle, on peut accéder à la terrasse extérieure avec son joli panorama sur les jardins et le quartier de Mala Strana.

De cette même salle, on peut aussi avoir accès à la chapelle de Tous les Saints, qui accueille la tombe de Saint-Procope et qui a été reconstruite au 16ème siècle, puis à l’aile Louis, où se tenaient les salles de réunion des officiers de la chancellerie de Bohême.

Dans les écuries Renaissance se trouve la galerie de peinture, qui abrite ce qui reste de la collection d’art de l’empereur Rodolphe II, pillée par les envahisseurs suédois en 1648 : on peut admirer des œuvres de Rubens, Titien et le Tintoret.

Autre site du château où marquer une halte, le monolithe de Plecnik, qui se trouve dans la troisième cour, non loin de la cathédrale Saint-Guy : cette pierre de granit est consacrée aux victimes de la Première Guerre mondiale, créée par l’architecte slovène Joze Plecnik en 1928.

Autres lieux dans l’enceinte du château à signaler : l’exposition sur l’histoire du château avec ses collections de bijoux, d’armures, de verreries de meubles, s’étalant sur plus d’un millénaire ; la basilique Saint-Georges, qui est l’église romane la mieux conservée du pays, avec sa façade de brique rouge rajoutée au 18ème siècle et qui contient les tombes de Vratislav Ier et de sainte Ludmilla ; la Ruelle d’Or, où se juxtaposent les petites maisons colorées où logeaient les gardes du château, puis des orfèvres et des artistes (Kafka y fut hébergé chez sa sœur au n°22 en 1916) ; le palais Rosenberg, de style Renaissance ; le palais Lobkowicz, où se tient aujourd’hui un musée privé, avec de magnifiques œuvres de Canaletto et Bruegel l’Ancien, mais aussi des partitions originales de Mozart et de Beethoven.